Et le club déodatien commence à être rodé pour ce type de manifestation de grande ampleur. L’organisation doit mettre dans les meilleures conditions près de 600 sportifs, mais également les familles, les entraîneurs… Soit 78 clubs qui viennent d’Ile-de-France, Hauts de France, Franche-Comté et de l’Est bien sûr. Les bénévoles sont une cinquantaine à œuvrer autour de la manifestation. Au coin buvette et restauration, ils servent 1 500 à 2 000 repas par jour, et on ne compte plus les verres. Mais comme c’est une compétition sportive avant tout, il faut gérer toutes ces jeunes filles entre le terrain officiel, celui d’échauffement, les vestiaires… Une coordination difficile. Et l’enchaînement des prestations se fait sans fausse note. Il faut dire que les lieux se prêtent aussi très bien à la discipline. « Saint-Dié-des-Vosges a un magnifique gymnase, il n’y en a qu’une dizaine comme celui-là en France », explique Dominique Fourcade, présidente du comité interdépartemental de Lorraine de twirling bâton.
Mais les bénévoles du club savent aussi, à l’image de la discipline, allier la technique au côté artistique. L’installation des décorations, le drapage en bleu blanc rouge d’une partie des tribunes ou l’installation du podium au milieu d’un écrin de fleurs par exemple, fait partie des petits plus pour que la fête soit belle. « On a commencé à tout installer dès jeudi. Et on finira lundi pour tout remballer », explique Gisèle Vatté, présidente du club de twirling bâton des Saint-Dié-des-Vosges. Ainsi, si l’on entend beaucoup de cris dans la salle, ce ne sont que les parents qui vibrent au rythme des prestations.
Sur et autour du terrain, c’est tout un monde qui vit au rythme des passages. Dans un coin, il y a toutes les boutiques qui vendent le matériel (tenues, bâtons, chaussures spécifiques qui sont appelées peaux et plein d’articles fantaisies autour de la discipline). En bord de piste, de nombreuses jeunes filles attendent leur passage en se maquillant ou en se coiffant. L’esthétique a également son rôle dans la prestation sportive. Il y a aussi les concurrentes qu’il faut rassurer avant ou après un passage. Crise d’angoisse, de panique, le souffle coupé… Elles jouent un an d’entraînement sur une prestation d’à peine deux minutes. Cela met à rude épreuve les nerfs de certaines. Heureusement, parents, amis ou les autres concurrentes sont là pour rassurer et crier encore plus fort pour encourager.
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